vendredi 16 juillet 2010

Mystères généalogiques

Hier, j'ai encore pu remonter sur une branche grâce à geneanet, dans des coins aussi connus que Luplanté ou Ermenonville-la-Grande (Eure-et-Loir), jusque début-mi 17e siècle.
Sur l'une des fiches trouvées pour l'un de mes ancêtres, Claude Chéron, il est mentionné en profession tailleur d'habit homme du Roy. Cette mention "homme du Roy" m'a intrigué, d'autant que je l'ai trouvée 2 fois, par 2 généalogistes différents pour cet ancêtre (à mon avis, l'un a repris les infos de l'autre sans vérification préalable). Première chose à faire, aller voir les actes dont j'ai les dates.
Acte de décès, ou plutôt de sépulture, vue l'époque: 31 août 1719 à Ermenonville-la-Grande. Seule mention, tailleur d'habits.
Acte de mariage: 3 novembre 1696 à Luplanté. Effectivement, après son nom, il y a la mention "homme de quelque chose", mais c'est "de" et pas "du" et je suis persuadée que ce n'est pas un R mais plutôt un S. Concertation avec mon cher et tendre, comparaison avec d'autres mots ou enchaînements de lettres dans l'acte, on lit plutôt "homme de soy" ou "d'esoy". Je repense à un texte étudiée en paléographie en licence où on trouvait l'expression "chacun endroit soi". Il s'agit d'un texte disant (ce qui est toujours vrai!) que chacun devait entretenir ce qui était devant sa maison/son terrain. Du coup, je pense à un homme qui ne dépendrait que de lui. Après, ce n'est qu'un embryon de supposition.
3e étape: une petite recherche sur google mon ami, qui, ô joie, connaît l'expression et me renvoie sur un forum de... généalogistes. 2 explications se trouvent. Il peut s'agir, en particulier dans le domaine agricole, d'un homme qui n'a que ses bras pour vivre. Apparemment, on trouve aussi "homme de peine" pour cette explication.
Deuxième possibilité, qui me plaît bien: homme (ou femme, puisqu'on peut trouver "femme de soy") veuf et/ou qui n'a plus besoin du consentement de ses parents pour se marier. Et qui donc ne dépendrait que de lui-même...

Je crains donc que mes lointains cousins potentiels aient eu une mauvaise lecture, mais tout le monde n'a pas fait de paléographie et je reconnais bien volontiers que ce n'est pas toujours simple de bien déchiffrer ce qui est écrit! Et il ne faut pas être trop rigoureux sur l'orthographe d'un nom, les variantes pouvant être nombreuses (j'ai remonté sur cette branche à partir du couple Marin Janvier/Angélique Guillier qui, en fait, s'est trouvé aussi appelé Martin Janvier/Angélique Quillier...)
M'enfin, me restent d'autres mystères... comme la mention de Rambouillet, sur ces mêmes fiches, ou une fille dont les parents auraient eu tous les deux 56 ans à sa naissance... Bizarrement, j'ai des doutes! Il suffit d'une erreur de lecture ou d'une approximation de dates pour faire un décalage. D'autant que je n'ai pas trouvé son acte de naissance, à Elisabeth Chartier, au 19 avril 1669 à Luplanté, comme indiqué... Et comme les actes ne remontent pas, sur internet, à avant 1666, je ne peux me pencher sur ce mystère!

1 commentaire:

  1. 1 / Ermenonville-bidule, déjà vu le panneau, donc pas complètement inconnu !
    2/ J'aime bien ton explication sur le "Roy / soy". Si besoin d'un coup de main paléo-historique, je suis là !
    Bonne continuation, et tiens-nous/moi au courant.

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